Agadat Deshe – Histoire de pelouse

Agadat deshe

Yesh areima shel chevreh al hadeshe
Ani dvarim ka'ele mechabev
Banim-banot beyachad, ze yafe she-
Yesh ometz lif'amin lehitarbev.

Sharim shirim u'mabitim lema'alah
Anan sham bayare'ach mistaben
Choshvim bemi lehitahev halayla
Im ki hirhur kazeh rak me'atzben.

Mitachat leroshi munachat yarech
Ve'al bitni tzror taltalim mutal
Balat yotzot yada'im el haderech
Umaslulan aroch umefutal.

Gomrim lashir umakshivim rov keshev
Beneynu mitpatlot lachshushi'ot
Yesh histanenuyot betoch ha'esev
Ki yesh bo kol miney gavshushiot.

Keyvan shetardema alay nofelet
Shuv ein ani matzli'ach le'ater
Shel mi hayad asher alay zochelet
Ve'et gufi hofechet lepsanter.

Ukshe ani mekitz ein ish badeshe
Rak ktzat karir uktzat ratov mital
Ulehafta'ati ani ro'e she-
Oto tzror taltalim alay mutal.

Umitocho elay tzochkot einayim
Umitocho elay mavhik tzavar.
Ani shoel : "Hey, ma ha'inyanim?"
Hi bechi'yuch ona li: "Shum davar..."

Shoel: "Gam at yashant?", ona: "Lav davka."
Vet'shuvata oti ktzat mevicha
Shoel: "Az ma be'etzem at osa kan?"
Sfati'a lochashot: "Ani itcha..."

Ani shotek, sfata'im hi noshechet
Ani shotek vecho kvedot yadai
Pitom hi mistovevet veholechet
Verak ani shotek od sham...

Histoire de pelouse

Il y a un tas de groupes d’amis sur la pelouse,
J’aime les choses comme celles-ci.
Garçons et filles ensemble, c’est bien car
Il faut parfois du courage pour se mélanger.

Ils chantent des chansons et regardent là-haut,
Là, un nuage se savonne dans la lune.
Ils se demandent de qui ils seront amoureux cette nuit,
Bien que cette sorte de réflexion soit énervante.

Sous ma tête, une cuisse est étendue,
Et sur mon ventre, une masse de cheveux bouclés est posée.
Discrètement, deux mains s’échappent vers le chemin
Et leur trajet est long et sinueux.

Le chant est terminé et ils écoutent attentivement,
Parmi nous des murmures se tortillent.
Il y a des infiltrations dans l’herbe
Car on y trouve toutes sortes de monticules.

Puisqu’un profond sommeil m’envahit,
De nouveau, je ne peux rien localiser.
A qui est la main qui rampe sur moi
Et qui transforme mon corps en piano ?

Lorsque je me réveille, il n’y a plus personne sur le gazon,
Rien qu’un peu de fraîcheur et d’humidité de la rosée.
A ma grande surprise je vois que
Le même amas de cheveux bouclés est posé sur moi.

De lui, des yeux brillent dans ma direction,
De lui, un cou brille vers moi.
Je demande : « Hé ! Que se passe-t-il ? »
« Rien… », me répond-elle dans un sourire.

J’interroge : « Toi aussi, tu as dormi ? » Elle répond : « Pas vraiment. »
Sa réponse me rend un peu perplexe.
Je demande : « Alors, en fait, que fais-tu ici ?
- Je suis avec toi », murmurent ses lèvres.

Je me tais. Elle se mord les lèvres.
Je me tais, mes mains sont si lourdes.
Soudain, elle se détourne et part.
Là, il n’y a plus que moi qui me tais.

Danse de couples